Tous les jours Richard Boutry, ancien présentateur sur France Tv et TV5 Monde, vous propose une chronique d‘une minute sur des faits d‘actualité ou des sujets plus intemporels, qu‘il traite avec une patte à la fois journalistique et personnelle.
Quelle chance ce fut pour moi de jouer au football tant que je l’ai pu, jusqu’à l’âge de 53 ans! Je n’ai jamais gagné un franc en jouant en football, que du contraire, comme les autres j’ai toujours acheté mes chaussures et mon équipement; je n’ai jamais non plus été exclu, j’animais surtout le vestiaire, j’ai tout fait quand j’ai à seize ans fondé avec deux copains de mon âge le club toujours bien vivant de mon village, les adultes ne nous prenaient pas au sérieux, pour signer les papiers il fallait pourtant en trouver , n’ont d’abord accepté que les deux idiots du village à qui on a appris à écrire leur nom et qui sont restés actifs et responsables jusqu’à leur mort; j »ai peint et collé des affiches, inventé des billets d’entrée, vendu des billets de tombola, mis les filets et les piquets de coin, enlevé les bouses de vache de la pelouse, retracé les lignes du terrain avec un morceau de brosse et de la chaux après un violent orage, gonflé les ballons, j’ai joué à toutes les places, j’ai été arbitre, juge de touche quand il le fallait, j’ai joué avec l’équipe adverse quand elle comptait moins de 7 joueurs de manière à lui éviter la catastrophe financière d’un forfait; obligation agréable de repasser par la buvette après-match, la rentrée survie du club, etc. Peut-être mon plus beau souvenir: parce qu’on avait décidé de tout lui acheter, Yves Baré, le talentueux arrière-droit de l’équipe nationale belge qui pour vivre tenait un magasin de sport avait dès lors, peu de temps après avoir participé à la victoire 5-0 de la Belgique sur le Brésil (certes en match amical), accepté de jouer notre match inaugural, sur un pré bosselé et fraîchement tondu par les vaches avec pour limites en longueur des arbres ! Il avait joué une mi-temps avec chaque équipe, après le match il avait payé une tournée générale et tout le monde avait écouté longtemps cet homme simple et gai raconter ses anecdotes quelquefois bien croustillantes et marrantes. Le plus beau but que j’aie vu: en position d’ailier droit, je tente de centrer mais glissade ou accident de terrain ou les deux la balle au lieu de s’élever en direction de la tête de mon centre-avant au point de pénalty part en retrait et presque à ras de terre, se retrouvant ainsi en plein dans la foulée de l’arbitre, centre-avant retraité, qui n’hésite pas et reprend de volée, pleine lucarne; tout le monde est d’abord médusé, le gardien adverse en premier. « Trop belle » trouve alors à dire l’étonnant buteur comme pour s’excuser, dans l’hilarité générale…
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Quelle chance ce fut pour moi de jouer au football tant que je l’ai pu, jusqu’à l’âge de 53 ans! Je n’ai jamais gagné un franc en jouant en football, que du contraire, comme les autres j’ai toujours acheté mes chaussures et mon équipement; je n’ai jamais non plus été exclu, j’animais surtout le vestiaire, j’ai tout fait quand j’ai à seize ans fondé avec deux copains de mon âge le club toujours bien vivant de mon village, les adultes ne nous prenaient pas au sérieux, pour signer les papiers il fallait pourtant en trouver , n’ont d’abord accepté que les deux idiots du village à qui on a appris à écrire leur nom et qui sont restés actifs et responsables jusqu’à leur mort; j »ai peint et collé des affiches, inventé des billets d’entrée, vendu des billets de tombola, mis les filets et les piquets de coin, enlevé les bouses de vache de la pelouse, retracé les lignes du terrain avec un morceau de brosse et de la chaux après un violent orage, gonflé les ballons, j’ai joué à toutes les places, j’ai été arbitre, juge de touche quand il le fallait, j’ai joué avec l’équipe adverse quand elle comptait moins de 7 joueurs de manière à lui éviter la catastrophe financière d’un forfait; obligation agréable de repasser par la buvette après-match, la rentrée survie du club, etc. Peut-être mon plus beau souvenir: parce qu’on avait décidé de tout lui acheter, Yves Baré, le talentueux arrière-droit de l’équipe nationale belge qui pour vivre tenait un magasin de sport avait dès lors, peu de temps après avoir participé à la victoire 5-0 de la Belgique sur le Brésil (certes en match amical), accepté de jouer notre match inaugural, sur un pré bosselé et fraîchement tondu par les vaches avec pour limites en longueur des arbres ! Il avait joué une mi-temps avec chaque équipe, après le match il avait payé une tournée générale et tout le monde avait écouté longtemps cet homme simple et gai raconter ses anecdotes quelquefois bien croustillantes et marrantes. Le plus beau but que j’aie vu: en position d’ailier droit, je tente de centrer mais glissade ou accident de terrain ou les deux la balle au lieu de s’élever en direction de la tête de mon centre-avant au point de pénalty part en retrait et presque à ras de terre, se retrouvant ainsi en plein dans la foulée de l’arbitre, centre-avant retraité, qui n’hésite pas et reprend de volée, pleine lucarne; tout le monde est d’abord médusé, le gardien adverse en premier. « Trop belle » trouve alors à dire l’étonnant buteur comme pour s’excuser, dans l’hilarité générale…
Merveilleux commentaire!!!!!!!!!!!!!!